Nord Littoral mercredi 17.09.2008,
L'équipe de la MPT vous attend demain à
partir de 18 h
La Maison pour Tous fête cette année ses quarante ans. De nombreuses animations ponctuent cet anniversaire, dont une série d'expositions.
« Nous avions décidé sous forme de boutade en
réunion de préparation de programmer toutes les expositions que nous n'avions
pas pu accueillir pendant les dix dernières années », sourit Laurence
Lheureux, directrice de la
Maison. La boutade a finalement été prise au sérieux et le
premier rendez-vous a réuni tout le monde autour du thème de la loi 1901. Puis
ce fut la séparation de l'église et de l'État, avec la loi de 1905, qui a été
reprise sur les panneaux d'exposition. « Cette fois, c'est la date de
1936 qui a été retenue, avec le Front populaire et l'arrivée des congés payés
».
Les vacances de M. Hulot
avant le débat
Les cimaises ont été installées dans la salle d'exposition de la MPT. Textes et photos
permettent de découvrir cette période de changement, et peuvent servir de
support au débat. « Nous avons choisi de discuter du volet loisirs par
rapport aux congés payés, explique la directrice, qui inaugurera
officiellement cette expo demain à partir de 18 heures. Après les discours
et le pot de l'amitié, tous se réuniront dans le foyer de la MPT pour écouter de 19 h à
20 heures des chants des années trente repris par Gregorchestra. « Ce
sont des chants très conviviaux, sur fond d'accordéon ».
Après cette pause musicale, tous seront invités à prendre la direction de
l'Alhambra tout proche. Le cinéma s'est associé à l'opération anniversaire et
propose à cette occasion la projection des Vacances de M. Hulot, de Jacques
Tati, « très représentatif de l'époque des congés payés, selon Arnaud
Clappier » note Laurence Lheureux.
Cette projection sera suivie d'une rencontre-débat réunissant madame Héliot,
directrice de l'auberge de jeunesse calaisienne, Jean-Pierre Tavernier de la Ligue de l'enseignement du
Pas-de-Calais, et Romain Gayot, président du comité du Secours populaire
français de Noeux-les-Mines. Francis Touchard, responsable du comité de
pilotage de l'opération anniversaire de la MPT, animera le débat.
Marie-France HEMBERT
Deauville guette le blues
Clôture. «The Visitor» et «Ballast» au palmarès du 34e festival du cinéma américain.
Envoyé spécial à Deauville GÉRARD LEFORT
LIBERATION : lundi 15 septembre 2008
Mené par l’impeccable Carole Bouquet, le jury du 34e festival du cinéma américain de Deauville a bien fait son boulot. Certes la majorité de ses membres semble avoir reculé devant le très secouant Afterschool de Antonio Campos (nous y reviendrons lors de sa sortie en France le 1er octobre) mais il n’a pas démérité en attribuant hier soir son grand prix à The Visitor de Tom McCarthy. Lequel nous avait plus qu’intrigué en 2003 avec son premier film, The Station Agent qui narrait la passion amoureuse entre un nain et une paumée (Patricia Clarkson).
Mordre. Ici Tom McCarthy entreprend ni plus ni moins d’inquiéter la politique d’immigration des Etats-Unis. En ancrant cette dispute dans une intrigue pour le moins existentielle. Walter Vale est un professeur d’université en fin de carrière, veuf et misanthrope. De passage à New York pour une conférence, il découvre son pied-à-terre du Village squatté par un jeune couple. Tarek est syrien, Zainab est sénégalaise. Il est joueur de djembé, elle vend des bijoux sur les marchés. La bonne surprise c’est que Walter, qu’on suppute quelque peu conservateur, n’appelle pas les flics mais propose aux jeunes gens de cohabiter en attendant une solution de logement. La mauvaise surprise, c’est que Tarek et Zainab sont des immigrés clandestins. Il suffira d’un contrôle de police dans le métro pour que le jeune homme soit placé dans un centre de rétention du Queens en attendant son expulsion. La scène de l’interpellation, particulièrement efficace, est filmée comme un claquement de doigt. D’une seconde à l’autre, le garçon est traité avec autant de considération qu’un terroriste. Le reste du récit s’attache à la galère pour faire libérer Tarek, et comme cette galère finira dans les chaînes, elle provoque l’indignation puis la franche révolte de Walter, blanc réglo expérimentant les limites de la démocratie à l’américaine. Quelle que soit l’excellence des rôles «secondaires» (mention spéciale pour Hiam Abbass, la mère de Tarek), la bonne idée est d’avoir mis en duo deux acteurs, a priori antipodiques, sans que ce contraste passe pour un colifichet de scénario. Richard Jenkins est parfait de quant-à-soi dans la peau du vieux prof se réveillant à la contestation. Haaz Sleiman (Tarek) n’est pas que beau, il est aussi l’incarnation d’une tenue impressionnante alors que tout autour de lui donne envie de mordre. La part documentaire dans le centre de rétention est, en effet, des plus glaçante où l’on voit s’exercer à vif le sadisme ordinaire des employés de l’immigration qui, subtilité bien venue, sont tous des Noirs. Ce qui tendrait à prouver que les damnés trouvent toujours pire qu’eux à opprimer.
Dignité. Par ailleurs, le jury a aussi donné son prix spécial à Ballast, premier film de Lance Hammer. Alors là, il serait séant d’aller personnellement embrasser sur la bouche tous les membres du jury. Ballast est le film qui, à lui seul, aurait justifié le déplacement à Deauville. Une fable mélancolique, une ballade au sens poétique, un vrai blues puisque l’action se situe dans le delta du Mississippi. Quelques notes de scénario, trois acteurs minimalistes (et non professionnels), une intrigue de rien qui pourtant noue la gorge et pique les yeux : James est un garçon noir de douze ans qui vit avec Marlee, sa mère célibataire, femme de peine. Le voisin du cabanon d’à côté s’appelle Lawrence, grand corps dépressif, massacré par le suicide de son frère jumeau. Lawrence est l’ex-beau frère de Marlee. Cris et règlements de compte : les liens familiaux sont ceux de la malédiction mais, dignité inouïe de ce film, sans en faire un mélodrame ou un spectacle. Pour preuve les images intercalaires de campagne (plaines imbibées) qui ne sont jamais des publicités pour le paysage. Entre la première scène, ouverte sur le passé, et la dernière, fermée sur le futur, Ballast est comme une chanson triste qui se danse, un slow d’amour.
Le site Zérodeconduite.net propose un dossier d'accompagnement pédagogique autour du film de Laurent Cantet, Entre les murs (sortie le 24 septembre)
Ce dossier propose une introduction thématique sur le film et des activités en Français, ECJS et SES .
Vous le trouverez au lien suivant :
http://www.zerodeconduite.net/entrelesmurs/dossier_pedagogique.htm
pour ses 3 ans
vous avez illuminé l'Alhambra.
le hall qui déborde, de chaleur, de rires généreux, de paroles affectueuses, de regards qui pétillent… Et cette si grande salle, quasi pleine… il s'en est fallu de bien peu que nous ayons ce serrement au cœur de devoir refuser du monde. Vous nous avez offert le plus beau des cadeaux.
merci à vous tous,
et aux autres (vous leur transmettrez, n'est-ce pas?)
(merci aussi à Memento qui nous a permis de vous montrer Les Grandes Personnes d'Anna Novion, dont la douceur nous accompagnera longtemps encore)
l'Alhambra :
Jennifer, Perrine, Loïc, Pascal, Arnaud
(et, un "nouveau" venu en ce dimanche : Étienne)
"Gens que j'aime"
1. wilmo le 14-09-2008 à 19:59:05 (site)
merci à l'Alhambra d'exister comme il est - avec son équipe, sa programmation, son envie de partager...
Trois ans après, l'Alhambra reste avant tout « un rêve de cinéma »
samedi 13.09.2008, 04:59 - La Voix du Nord
Arnaud Clappier regarde l'avenir de l'Alhambra avec une relative confiance.
| ANNIVERSAIRE |
Le 24 août 2005, l'Alhambra donnait sa première séance. Un peu plus de trois ans et quelques écueils plus tard, Arnaud Clappier se veut moins « idéaliste » qu'au début de l'aventure. Mais reste ancré dans sa volonté d'ouvrir à tous les publics toutes les formes de cinéma, même s'il sait qu'il ne fera « jamais fortune »...
PAR HÉLÈNE HARBONNIER
« Ça s'est confirmé au bout de la première année : ça allait être beaucoup plus dur que ce que nous avions prévu. » Lorsque le duo portant la Société des Films de la Basse-Cour se lance dans l'aventure de l'Alhambra, en 2005, il délaisse bientôt la fleur au fusil pour se plonger dans les réalités comptables. Aujourd'hui, gouailleur, bavard, rêveur et passionné, Arnaud Clappier l'est toujours. Mais surtout plus réaliste. « On fait un peu plus gaffe, on se serre un peu plus la ceinture dans les limites du raisonnable. On est objectifs et un peu moins idéalistes », raconte-t-il.
Et à ce jour, si l'Alhambra n'a pas encore atteint « l'équilibre » en termes financiers, « on y travaille » et le cinéma se porte « plutôt pas mal ». Même si, dans un contexte où la fréquentation nationale des salles obscures ne cesse de baisser, « c'est la première année où nous ne serons pas en progression, il est possible qu'on baisse légèrement. Mais dans la conjoncture, on se porte plutôt mieux que d'autres. » Le départ l'an dernier de l'autre moitié du duo fondateur, Guillaume Poulet, n'aura « pas bouleversé la vie du cinéma ». « Un peu moins de folie, peut-être », sourit Arnaud, désormais seul à la barre d'une équipe de cinq personnes. Ce changement s'est accompagné d'un autre, et de taille, avec le basculement de la majorité municipale. Là où l'équipe précédente avait toujours supporté l'établissement, « à ce jour, le soutien ne s'est pas démenti. Notre projet est semble-t-il assez intéressant pour la ville pour que, tous bords confondus, on veuille le soutenir. »
« Contre-pied »
Au moment d'un troisième anniversaire qui sera dignement fêté ce soir (lire ci-dessous), Arnaud Clappier se veut donc « confiant », même si « on a choisi une activité où on ne sera jamais confiant. Si on voulait faire fortune, on ferait autre chose. L'Alhambra, c'est d'abord un rêve de cinéma avant d'être une affaire. » Et la programmation le confirme, nourrie de « coups de coeur ». « Ce n'est pas la notion de films d'auteur, dont je me fous un peu ; je ne sais pas ce qu'elle recouvre. Mais j'essaie d'aller chercher dans la masse des films qui sortent chaque semaine ce que je pense être le meilleur, en prenant un peu le contre-pied. » D'où des affiches qui mêlent « tous les cinémas » et qui ont valu au printemps à l'Alhambra la prestigieuse estampille « Art et essais ».
Le public a-t-il répondu à cette classification, qui peut parfois effrayer ? « J'ai toujours été persuadé que tous les films sont a priori faits pour tout le monde, proclame Arnaud. Quand on dit "c'est pas pour moi", on se met soi-même à l'écart ... » Un credo qui a semble-t-il convaincu à Calais : « C'est assez génial... nous avons depuis l'ouverture une grande mixité de publics : ceux qui viennent plusieurs fois par semaine, ou parce que c'est un cinéma de proximité... Certains ont découvert la VO. Des petites mamies sont venues voir Gomorra. » Pari gagné donc pour ce cinéma singulier, unique dans le Pas-de-Calais ? « Ça me conforte dans l'idée qu'il était important qu'on ouvre ce cinéma », sourit Arnaud. Une belle satisfaction, à défaut de faire fortune.
Hommage à Sidney Lumet Du 10 au 23 septembre 2008
MAJESTIC de Lille
Venu de la télévision et du théâtre, Sidney Lumet s’est imposé au cinéma par son style direct et sa parfaite maîtrise de la direction d’acteur. Peu de réalisateurs ont fait tourner autant de grands comédiens, de Marlon Brando à Paul Newman, d’Al Pacino à Sean Connery. À travers ses films, qu’ils soient des thrillers, des comédies ou des adaptations de pièces et de romans, il n’a eu de cesse d’aborder ses thèmes de prédilection – la justice, la corruption, le pouvoir, la morale – interrogeant inlassablement l’Amérique et ses contradictions. Cet hommage propose une sélection de 11 films cultes d’un cinéaste majeur qui est sans doute l’une des dernières légendes du cinéma américain encore en activité, comme en témoigne la réussite de son tout dernier film, 7h58 ce samedi-là. À ne pas manquer la réédition en copie neuve de The Verdict et un inédit de 1973, The Offence avec Sean Connery.
Films :
• 12 Hommes en
colère
• 7h58 ce
samedi-là
• Le Gang
Anderson
• Le Prince de New
York
• Le
Verdict
• L’Homme à la peau de
serpent
• Network
•
Serpico
•
The
Offence
• Un Après-midi de
chien
1. Marie Claude le 14-09-2008 à 11:41:29
Petit mot pour adresser mes félicitations à Valérie. Je trouve le blog vraiment t'es agréable et très beau.
Je suis une lectrice assidue et je compte bien le rester, votre travail est digne d'intérêt.
Merci à vous.
Pour rappel,
On fait la fête ce samedi 13 septembre.
Les 3 ans de l’Alhambra, on ne pouvait pas passer à côté.
Alors…….
RV à 19h30. Une assiette campagnarde et un verre de vin (ou de jus de fruits ou d’eau…..) vous attendront.
Puis, une très belle avant première : « les grandes personnes » film réalisé par Anna NOVION.
Et puis surtout, un moment pour se rencontrer, discuter, échanger, rigoler, rêver… enfin tout ce qui vous fera plaisir………
Elle est pas belle la vie !!!!!
A samedi…
1. Perrinezamie le 14-09-2008 à 12:00:24 (site)
Au début, on se dit : mais pourquoi CE film ?!!!
Alors patron nous dit : parce que c'est beau, touchant, et tout et tout...
Donc on se laisse convaincre, et on y va, parce que quand même, 3 ans !
Et finalement on se fait avoir par les bons sentiments, par un Darroussin pas baba cool du tout, et une toute jeune actrice plutôt talentueuse !
Rien d'exceptionnel, juste un moment sympathique, le plaisir d'être là et de boire à la santé du patron !
Sinon c'est la première fois que j'écris sur un blog alors pour une fois je me sens vachement in... Et j'abuse, j'y colle un site (on pourrait faire une rubrique nos zamis à Calais : Relief, CRD, CCGP, ... mais je sais pas faire...) Et pis je m'égare donc : merci pour la fête et à bientôt pour la prochaine !
2. Mémé du 62 le 14-09-2008 à 14:57:04
Très bonne soirée au cinéma !
Je remercie les petites mains qui nous ont préparé toutes ces bonnes choses. Ont ma dit que Valérie préparaient les assiettes ( une dame brune très gentille ), et je la remercie, je ne connais pas bien les autres.
Le film était également très bien.
Pourvue que ça dure comme on dit à Groland !
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