La Voix du Nord
Depuis hier, les magnifiques et dépaysantes photographies aériennes de Yann Arthus-Bertrand sont visibles librement dans les allées du parc Saint-Pierre. Lundi, son film « Home » sera projeté gratuitement place de l'hôtel de ville.
« Séchage de dattes dans une palmeraie au sud du Caire en Égypte », « Baleine au large de la péninsule de Valdès en Argentine ». En installant ses images plus belles et spectaculaires les unes que les autres au parc Saint-Pierre, Yann Arthus-Bertrand nous fait partager ses photos de voyage, légendées par ses soins. Le célèbre photographe, défenseur de l'environnement, survole la Terre depuis 1994 avec une idée bien précise en tête. Éveiller les consciences. « Sans faire de catastrophisme », assure l'homme, passionné de nature comme de photo. Une chance pour les Calaisiens, il sera à Calais lundi, dès 19 heures, pour l'inauguration de l'exposition au parc Saint-Pierre, puis échangera avec le public, à 22 heures, place de l'hôtel de ville, avant la projection gratuite de Home, son film qui s'inscrit dans la même lignée : « nous sommes tous responsables de notre planète. » • A. DEL.
> Lundi 20 juillet, place de l'hôtel de ville, à 22 h 30, Home. Gratuit. Pensez à vous munir d'une chaise pliante ou d'une couverture pour profiter du film.
Puisque le directeur de notre cinéma préféré s'obstine à ne pas vouloir le programmer, vous pourrez désormais vous consoler avec la sortie en DVD de "allez Yallah"
La version arabe du film documentaire "Allez Yallah" de Jean-Pierre Thorn est enfin disponible ! (*)
En plein débat national sur la burqa et le port du voile intégral, un film indispensable pour comprendre ce qui se joue dans nos cités et donner à voir le combat méconnu des femmes (musulmanes et non musulmanes) contre la montée des intégrismes religieux remettant en cause leurs droits à la mixité et à l'égalité...
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(*) le DVD comprend les versions française, anglaise et arabe du documentaire ainsi que de nombreux bonus…
Si vous souhaitez découvrir des acharnés de Cinéma et l'asso lilloise "une aventure délicate" ;
http://festival.lacharniere.free.fr/pages/index.htm
Deux de ses membres étaient présents lors de notre soirée "No Pop corn in the floor" ; ils sont passionnants... (et bourrés d'idées et de dynamisme)
Valérie
En exclusivité sur le AAA-blogue
Jennifer s'occupe de l'entretien du cinéma. Un sacrément gros boulot. En même temps, toute l'année, elle a passé ses mercredi et quelques week-end a apprivoiser les cabines de projection de l'Alhambra… bref : en septembre, Jennifer sera projectionniste à l'Alhambra
(aide-projectionniste pour être précis, jusqu'à l'obtention du Certificat d'Aptitude Professionnelle qui va bien - celui-là même qu'Étienne, en contrat d'apprentissage depuis un an, a obtenu avec une aisance déconcertante il y a une poignée de jours, Étienne est trop fort).
Avant d'envoyer l'offre à l'ANPE au POLE EMPLOI (et de crouler sous les candidatures), s'il y a dans votre entourage une personne susceptible d'être intéressée par un poste d'agent d'entretien (12h hebdo, 3 matinées par semaine), n'hésitez pas à m'appeler au ciné (03 21 17 73 33) ou à me laisser un message :
arnaud.clappier@wanadoo.fr
Une critique, plutot pertinente du film HOME,
(mais vous vous construirez votre propre avis... RV très bientôt à l'ALHAMBRA pour un moment de rencontre avec YAB) Valérie
Par Paul Ariès, directeur du Sarkophage, journal des gauches antiproductivistes et des écologistes antilibéraux (*).
Le film Home, de Yann Arthus-Bertrand est un très mauvais coup contre l’écologie politique, c’est-à-dire contre une écologie de rupture avec le capitalisme et tout productivisme. YAB est le chantre des mascarades vertes : ex-photographe du Paris-Dakar au moment même où cette course était le symbole du néocolonialisme (de la domination des uns sur les autres et de tous sur la planète), le photojournaliste n’est certes pas crédible en tant qu’individu, mais il aurait pu cependant faire un bon travail, un film pédagogique. Ce n’est pas le cas : si le constat est juste, le diagnostic est faux et les solutions mauvaises.
Ce film est donc dangereux politiquement pour au moins trois raisons. La beauté des paysages masque la laideur des thèses mais aussi la part du non-dit. Ce choix esthétique est en effet un choix idéologique et politique contestable.
C’est celui d’une nature sauvage qui serait polluée par les humains, c’est la conception nord-américaine de l’écologie où l’humanité apparaît comme « en trop ». L’écologie européenne est née de la critique de l’aliénation, de l’exigence, notamment, de conditions de travail et de vie qui assurent une vie plus belle. Ces paysages splendides n’évoquent rien pour l’immense majorité des humains et ne peuvent donc que renforcer un sentiment d’impuissance et de culpabilité. Il faut être riche pour voir cette nature-là : les pauvres n’y accèdent jamais. YAB reprend la représentation de Dame nature alors qu’il faudrait justement la combattre.
Nous ne devons ni dominer ni être dominés par la nature mais l’accompagner, comme le montrent merveilleusement les laboratoires du futur du jardinier Gilles Clément. YAB montre aussi que les lois qui valent pour la société seraient ces lois naturelles couplées aux lois économiques, bref tout autre chose que des lois politiques au service des plus petits. Les films de Jean-Michel Carré (J’ai mal au travail) ou ceux de Marie-Monique Robin (Monsanto) ont fait un autre choix : celui de l’intelligence collective, celui d’une interpellation qui permette aux spectateurs de (re)devenir des citoyens agissant pour leur émancipation. YAB évacue la responsabilité du système, celle des logiques économiques et politiques dominantes. Le saccage de la planète serait la faute à pas de chance… Ah, si nous n’avions pas découvert le pétrole ! Ce parti pris esthétique exonère de toute responsabilité les grandes firmes à l’origine de l’exploitation et de la domination des humains mais aussi (on le sait désormais) de la destruction de la planète. Le cas Pinault est exemplaire : première fortune européenne, symbole de ces riches qui saccagent la planète, YAB le métamorphose en super-héros vert, en champion de l’écologie, d’une nouvelle « croissance verte ». Ce film n’ouvre enfin aucune perspective, sinon celle de culpabiliser plus encore les pauvres propriétaires de vieux logements, de vieilles voitures, beaucoup moins « écolos » que ceux des riches… Ce film ne nous dit rien sur la nécessité de faire décroître les inégalités pour sauver la planète. Il ne nous dit pas qu’il faudrait assurer à chacun les moyens de vivre frugalement et dignement, c’est-à-dire partager tout autrement un autre gâteau beaucoup plus comestible socialement et écologiquement. Ce film ne dit pas non plus (et pour cause !) qu’il faudrait démanteler les sociétés transnationales (STN) responsables de la faillite planétaire, il ne souffle pas un mot des dangers de la technoscience (irradiation des aliments, nucléaire, nanotechnologies…). Il ne dit (surtout pas) qu’il faudrait détruire l’appareil publicitaire responsable de ces modes de vie destructeurs. YAB signe un film qui est le symbole même de l’impérialisme culturel nouveau, c’est-à-dire celui du « capitalisme vert » avec son projet d’adapter la planète, les humains et l’écologie aux besoins du productivisme capitaliste. Ce film recycle tous les poncifs d’une écologie de marché, avec le principe des droits à polluer, avec le mécanisme de compensation (je pollue mais je paie…), à l’instar des vieilles indulgences. Ce film pollue l’écologie en y important les thèses des écologistes de marché. Ce film participe de cette idéologie qui veut enseigner aux pauvres à se serrer la ceinture.
Ne faut-il pas leur faire payer la crise écologique comme ils paient déjà la crise financière ? Ce film de YAB lave plus vert le capitalisme et le productivisme : il prépare de mauvais jours.
(*) Auteur d’Apprendre à faire
le vide, Édition Milan.
1. spino-for-ever le 12-07-2009 à 20:00:18
hello !
je n'ai pas (encore) eu le bonheur de voir Home. Je n'en pense donc encore rien.
YAB n'est sans doute pas un parangon de vertu écologique - en est-il ?
c'est pourtant à ma connaissance la seule personne qui ait pu défendre dans des médias importants et à des heures de grande écoute le principe de décroissance. Sans se faire sermonner par les journalistes suffisants ni rire au nez par des animateurs débiles.
on dira ce qu'on voudra, mais c'est aussi comme ça que les idées font leur chemin.
S.
http://www.superno.com/blog/2009/06/docteur-arthus-et-mister-bertrand/
édité le 12-07-2009 à 22:05:46
2. wilmo le 13-07-2009 à 15:36:33
bien d'accord avec S.
la bobo-attitude qui consiste à critiquer systématiquement dès que c'est pas misérable, ça me gonfle...
3. copinedepointure le 13-07-2009 à 17:49:54
Rien à voir avec la bobo attitude ni avec une quelconque forme de misérabilisme.
Simplement un avis. Et tous méritent d'être énoncés. La diversité et la richesse des appréciations des uns et des autres c'est tt de même mieux que la pensée unique et plate.
samedi 11.07.2009, 04:49 - La Voix du Nord
Pendant une semaine, six jeunes Calaisiens de 11 à 13 ans en stage de cinéma sont partis à la découverte de l'industrie de la dentelle. Le résultat après une semaine de tournage et d'interviews : un court-métrage de treize minutes sur les métiers Leavers. Le film sera bientôt diffusé à la Cité de la dentelle.
PAR JULIEN DURIEZ
« Moteur... action ! » Le silence se fait. Les visages sont concentrés et l'ambiance est studieuse. Dans la salle des métiers Leavers de la Cité de la dentelle, on pourrait se croire sur le tournage d'un long-métrage. À un détail prêt : aucun des acteurs ou des techniciens ne dépasse le mètre cinquante !
Depuis le début de la semaine, six jeunes Calaisiens réalisent un court-métrage, encadrés par Alain Durok, le président de l'association d'éducation aux images Kamera Kids.
Après un documentaire sur le platier d'Oye il y a deux ans, un film sur l'oeuvre d'une peintre de Calais l'année dernière, les « kids » tournent cette année une petite fiction les mettant en scène à la découverte de la fabrication de la dentelle.
Ils ont décidé ensemble de mettre en avant le rôle des métiers Leavers dans le processus. Entre mer et dentelle, au rythme du battement sourd des leavers : le titre est déjà trouvé.
Mardi dernier, ils étaient accueillis par les ouvriers de l'usine Bougard et Dimpre, la dernière à réparer et construire ces machines parfois centenaires.
La petite équipe s'est ensuite rendue à la Cité de la dentelle, où ils ont interviewé le conservateur technique, Armand Hamy, et Pierre Weymeesch, un tulliste, qui leur a expliqué le métier.
Même si l'animateur n'est jamais loin, les jeunes gèrent tout, des premiers repérages sur le terrain jusqu'au montage. Le tournage est pensé plan par plan.
Fixe, panoramique, ou plan séquence, les cinéastes en herbe maîtrisent déjà tout le vocabulaire du cinéma.
Une fois le jour du tournage arrivé, ils sont tour à tour cadreur, réalisateur et preneur de son. « L'objectif, c'est que les jeunes touchent à tout sur chaque projet », explique Alain Durok. Un des jeunes est aussi chargé de prendre des images pour le « making-off », un petit film sur le tournage qui viendra enrichir le contenu du court-métrage.
La Cité de la dentelle soutient l'initiative. « C'est toujours intéressant de faire venir des jeunes au musée », explique Anaïs Bambuck, la médiatrice. « Ils sont actifs, ça change d'une visite classique, avec plein de dates. Et le film qu'ils réalisent peut amener d'autres personnes à s'intéresser aux expositions ». •
1. wilmo le 11-07-2009 à 10:42:54
c'est pas gagné! je suis passée ce matin au musée de la dentelle qui était absolument vide...
2. copinedepointure le 11-07-2009 à 20:38:48
C'est parce qu'il n'y a plus de sous pour la campagne de comm.
Et pourquoi ? parce que ces sous sont pour l'ALHAMBRA....
4. copinedepointure le 12-07-2009 à 19:12:00
Mais SI c'est VRAI,
Il n'y a aucune raison d'en douter.
Et en cas de souci, les Amis sortiront "les armes" (ils ont d'ailleurs peut être manqué d'un peu de hargne...)
il n'y a que la hargne pour susciter le courage politique...
Dans tous les cas, ni vacances, ni répit pour les "Amis"... La municipalité n'a qu'à bien se tenir....
Valérie
A l’occasion de l’inauguration de l’exposition « La Terre vue du ciel », la ville de Calais proposera la projection du film « HOME » de Yann Arthus Bertrand le lundi 20 juillet à 22h, place de l’Hôtel de Ville
(projection gratuite).
Ne perdez toutefois pas de vue qu’une projection, en présence de Yann Arthus Bertrand, aura également lieu à l’Alhambra.
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