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Titre du blog : Les Amis de l'ALHAMBRA
Auteur : leblogdesamis
Date de création : 08-08-2008
 
posté le 21-01-2010 à 15:20:08

L'Alhambra et sa bonne année Welcome

L'Alhambra et sa bonne année Welcome

mercredi 20.01.2010, 14:00
Arnaud Clappier souhaite que l’Alhambra puisse rapidement tourner la page du redressement judiciaire.Arnaud Clappier souhaite que l'Alhambra puisse rapidement tourner la page du redressement judiciaire.

 

« Finalement, on a connu une année 2009 étonnamment bonne, reconnaît Arnaud Clappier, le responsable de l'Alhambra.


Pourtant, au début de l'année passée, on pouvait se poser des questions. Il y avait de quoi avoir des craintes. Le cinéma semblait passer par une mauvaise passe, la procédure de redressement dénotait une certaine difficulté pour l'Alhambra. Je craignais un effet d'entraînement
 ».
L'année s'est achevée avec une progression des entrées de 12,59 % pour le cinéma calaisien : le compteur s'est arrêté à 65 324 tickets au 31  décembre 2009. Pour mémoire, l'Alhambra avait accueilli 58 018 spectateurs un an plus tôt. Le cinéma s'approche de son chiffre d'affaires de 2007, sa meilleure année. « 2009 a été une excellente année pour les multiplexes mais ça a été beaucoup plus difficile pour les autres salles de cinéma. Au mieux, elles ont stagné.
Mais je ne sais pas trop sur quel pied danser avec de tels résultats. Ça fait quatre ans que l'Alhambra fait du yo-yo. C'est difficile de faire des pronostics dans un tel cas de figure.
 » 
Le poids du redressement 
Les cordons de la bourse restent une grosse préoccupation : « C'est notre premier anniversaire depuis notre dépôt de bilan au tribunal de commerce. Je suis surpris, agréablement surpris, par la relation de confiance qui existe toujours avec les distributeurs. Ça tient peut-être du fait que nous avons joué franc-jeu avec chacun d'entre eux dès le départ sur notre état de redressement. Malgré la situation, on les a toujours payés rubis sur l'ongle. » Le seul regret d'Arnaud Clappier, c'est le temps que mangent ces difficultés financières : « Il est temps que cette page se tourne. Ça me laisse moins de temps pour faire mon vrai travail d'animateur, de programmateur ». Pour le reste, les finances de l'Alhambra ne se portent pas si mal : « A 2 000 euros près, nous sommes à l'équilibre pour cet exercice. Mais avec 65  000 entrées, on reste un peu sur le fil. Et nous savons que nous ne pouvons pas étirer notre programmation pour attirer les gens au risque d'aller au clash avec notre concurrent le plus direct. » Le soutien des amis de l'Alhambra a amené un peu de monde en plus dans les salles de centre-ville.
En 2009, l'Alhambra a projeté 225 films. Mais l'un d'entre eux représente à lui seul 10 % des entrées de l'année. C'est Welcome, avec 6 400 spectateurs  : « Et les vingt premiers films de notre box-office représentent plus de 55 % des spectateurs. Je me demande comment se serait passée une année sans Welcome ? » Le film tourné à Calais reste une parenthèse enchantée : « On savait que ce film allait marcher à Calais et à Coquelles mais on n'imaginait pas à quel point. Je suis toujours content quand un film fait un carton au box-office, encore plus quand c'est un grand film. Pour Welcome, on pensait plutôt qu'il attendrait les 200 000 entrées, pas le million et quelque de spectateurs qu'il a rassemblés. Je craignais un peu la réaction du public local, vu le sujet traité. Ça pouvait être tout l'un ou tout l'autre. Mais c'est un film qui fait du bien à tout le monde. Pour moi, c'est aussi une belle rencontre avec Philippe Lioret. J'aimais ses films mais je ne le connaissais pas. Il n'est pas un militant, il a rencontré quelque chose qui l'a ému et dénoncé une situation ».

Petits plaisirs de programmateur 
D'autres films ont laissé un bon souvenir à l'Alhambra, même si le nombre de spectateurs n'est pas mirifique : « Slumdog Millionnaire a engrangé 2 370 spectateurs. Avant sa sortie, personne n'aurait misé sur ce film, même ses producteurs n'imaginaient pas qu'il ferait une telle carrière. » Avec 700 entrées en 2009 (le film est sorti sur les écrans en 2008), Louise-Michel a su capter une partie des cinéphiles calaisiens. Par ailleurs, l'Age de glace 3 et le Petit Nicolas n'ont pas déçu les espoirs placés en eux. Mais d'autres films comme Kerity, la maison des contes a séduit 2 500 personnes : « Ça me fait plaisir que ce film fasse plus d'entrées chez moi qu'Harry Potter ».
L'année s'est accompagnée de déceptions à la hauteur de ces surprises, comme le dernier Ken Loach, "Looking for Eric" : « C'est un très bon film qui n'a pas réussi à trouver son public, c'est une grande frustration, une déception pour un programmateur. » La fréquentation des jeunes spectateurs reste une satisfaction. Les scolaires sont un public toujours fidèle à l'Alhambra : « Je crois qu'il y avait une grosse carence. Ça fonctionne très bien car il y a une confiance mutuelle qui s'est instaurée entre les enseignants et nous. Ils s'adaptent à nous et inversement. Ça me permet de programmer des films anciens parfois peu connus. Pour moi, c'est le même plaisir, le même enthousiasme que de projeter un film récent. » Jean-François DUQUENE
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LA BELLE ANNÉE DES CINÉMAS FRANÇAIS

Les salles de cinéma françaises ont enregistré 200,85 millions d'entrées en 2009, soit la plus forte fréquentation depuis 27 ans, en hausse de 5,7  % sur l'année précédente, a indiqué le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC). Arrêtés au 31 décembre, ces chiffres seront encore affinés en mai.
Il faut remonter à 1982 pour retrouver une telle affluence (201,93 millions d'entrées), nettement supérieure à la moyenne annuelle des dix dernières années (183,98 millions) dans les salles obscures de l'Hexagone, précise le CNC.
Dans un communiqué, le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, se réjouit de ce « record de fréquentation » et « félicite l'ensemble des professionnels qui ont concouru à ce bon résultat ». Les cinémas ont fait le plein au second semestre, avec des entrées en hausse de 18,7 % par rapport à 2008 et +23 % sur le seul mois de décembre, grâce à la sortie de la superproduction en relief « Avatar  » de l'Américain James Cameron. C'est toutefois le mois de juillet qui a été le plus dynamique avec 20,37 millions d'entrées, en hausse de 53 % sur un an, une progression liée là encore à la sortie de longs métrages américains ("L'Age de glace 3", "Public enemies", "Harry Potter et le Prince de sang-mêlé" ou "Là-haut").
Petite ombre au tableau, la part de marché des films français a reculé à 37,1 % l'année dernière contre 45,3 % en 2008, tandis que les productions américaines s'adjugeaient 49,8 % - et le reste des films, 13,1 %. Autre bémol, cette fréquentation robuste a surtout profité à la grande exploitation, qui affiche des entrées en hausse de +7,9 % contre +3,3 % dans la moyenne exploitation. Les plus petites salles, elles, ont vu leur fréquentation stagner (+0,4%), selon les données fournies par le CNC. Pour cerner les difficultés de la petite et moyenne exploitation et y apporter des «  solutions adaptées », le CNC a mis en place un groupe de travail dont les recommandations devraient être publiées mi-janvier. Car si la fréquentation s'est redressée au dernier trimestre dans les petites salles, celle-ci demeure « fragile et largement en deçà de la croissance globale », note le Centre.


L'AMC SOUFFRE DE L'EFFET APRÈS-"CH'TI"

« Nous savions que ce serait difficile de retrouver nos performances de 2008 », souligne Arnaud Charron, le responsable de l'AMC, le multiplexe du Pôle Marine. « On avait eu un premier trimestre extraordinaire avec "Bienvenue chez les Ch'tis". Cette année, c'était difficile de compenser de tels chiffres ». Du coup, l'AMC a encaissé une baisse de 10 % de ses entrées avec 521 500 spectateurs en 2009. Mais Arnaud Charron remarque que le reste de l'année a réservé de bonnes surprises. « On a bénéficié de grosses sorties pendant l'été , poursuit le directeur du multiplexe dunkerquois. "L'Age de glace 3" a bien lancé la saison. Il y a eu aussi la sortie décalée d'Harry Potter. Le film devait sortir initialement sur les écrans le Noël précédent. Aux Etats-Unis, l'essentielle des sorties a lieu pendant l'été. Et pour éviter le piratage, l'Europe se calque et les dates de sortie deviennent mondiales. » Dans la même veine, "Inglorious Bastards" a su séduire les cinéphiles. D'autres productions attendues, comme "Twillight", ont répondu honnêtement aux attentes. Trois bonnes surprises ont agrémenté le dernier trimestre : "Le petit Nicolas" « qui a fait un très beau score. C'est un film familiale à l'image de notre clientèle », "2012" et bien sûr "Avatar", même si Dunkerque a dû se contenter de la 2D.


LE PETIT NICOLAS S'IMPOSE DANS L'AUDOMAROIS

La locomotive "Bienvenue chez les Ch'tis" n'est passée qu'une fois, à Saint-Omer comme ailleurs. « En 2009, on a fait un peu moins d'entrées que l'année précédente, reconnaît-on du côté d'Ociné. Le film de Dany Boon avait bien marché chez nous, beaucoup plus que dans d'autres régions de France ».
Au final, le cinéma du centre de Saint-Omer a accueilli « environ 305 000 spectateurs » en 2009. C'est "Le petit Nicolas" qui a joué le premier de la classe avec 14 000 entrées suivi de près par "L'âge de glace 3" et "Harry Potter et le prince de sang mêlé" qui ont engrangé entre 11 000 et 12 000 amateurs chacun.
Mais la bonne nouvelle de la fin d'année a bel et bien été la sortie d'Avatar : fin décembre, le film de James Cameron avait engrangé près de 10 000 entrées. La 3 D a rencontré d'entrée le succès. A la mi-janvier, Avatar atteignait déjà les 16 000 tickets vendus.


LE PASSAGE À LA 3D N'A PAS ENCORE LA CÔTE

Le numérique reste un cap difficile à passer pour les exploitants de la Côte d'Opale. Arnaud Clappier ne s'est pas posé de question particulière pour la sortie d'Avatar, le film n'allait pas faire partie de la programmation de l'Alhambra. « Clairement, nous n'avons pas les épaules suffisamment solides pour nous équiper. J'ai vu Avatar en 3D, c'est vrai que ce cinéaste fait un usage intelligent de cette technique, même si le scénario me semble très léger. Le danger de la 3D pour des exploitants comme moi, c'est le phénomène de foire. Un effet 3D trop important coupe du film, ça ramène le spectateur dans son fauteuil ».
Le coût est un écueil : « Une cabine équipée en numérique, ça équivaut à un investissement de 100 000 euros. Actuellement, je me vois mal débourser 400 000 euros. En revanche, la 3D m'intéresse globalement. Je suis très curieux. Ça va modifier globalement l'économie du cinéma. Il y aura moins de détérioration des films, la qualité d'image va être meilleure. Les choses vont se faire au fur et à mesure, nous bénéficierons de fonds d'aide pour nous équiper en numérique. Mais ce qui m'intéresse le plus, c'est la façon dont ça va marquer le regard des jeunes spectateurs », annonce l'exploitant calaisien.
Son voisin coquellois a déjà sauté le pas : « Très clairement, la plupart des multiplexes souhaitaient s'équiper en 3D pour la sortie d'Avatar, souligne José Luis Vinhas. Le premier film que nous avons projeté en 3D a été l'Etrange Noël de Scrooge fin novembre.
Nous n'étions pas encore
 équipés pour les sorties de Volt ou de l'Age de glace 3. Chez certains de nos concurrents, le rapport entre 2D et 3D donnait un tiers de spectateurs pour la 3D en ce qui concerne l'Age de glace par exemple. Pour Avatar, c'est l'inverse : chez nous, 65  % des spectateurs préfèrent voir ce film en 3D. » Les cinémas vont devoir s'équiper : « Pour l'heure, nous avons deux salles équipées pour la 3D, la 1 et la 7, poursuit le directeur du Gaumont. Nous en aurons deux de plus courant 2010. L'objectif, c'est de pouvoir assurer le suivi d'un film dans des salles de jauges différentes. De la plus grande au moment de la sortie nationale, à une salle moyenne puis une plus petite quand le flux de spectateurs est de plus en plus réduit. » À Boulogne, Jacky Lebas, le directeur des Stars, a embrayé rapidement sur cette révolution du numérique avec l'arrivée de la 3D et le succès qui s'ensuit avec le film Avatar de James Cameron. « Nous avons fait 61 séances complètes : on fait salle comble presque tous les soirs. La 3D offre aux spectateurs une autre vision cinématographique. Tout le monde sort ravi, quel que soit l'âge. Cette innovation donne l'envie de redécouvrir le cinéma, de montrer qu'il réserve sans cesse de nouvelles surprises », souligne Jacky Lebas.
L'AMC n'est pas équipé pour la 3D et le dernier film de James Cameron est projeté "à plat" mais la direction du multiplexe dunkerquois a forcément engagé la réflexion. « Pour 2010, on attend quatorze films conçus pour la 3D », annonce Arnaud Charron, dont le 4e Shrek et la version d'Alice de Tim Burton : « Est-ce que ça va fonctionner ?, interroge le directeur dunkerquois. Pour le moment, on réfléchit à l'acquisition des cabines adaptées à ce type de projections, mais c'est un investissement très lourd. Ça se fera sans doute dans le courant de l'année mais on ne veut pas se précipiter ».
Véronique Foulon, responsable du cinéma de Sportica sait qu'elle boxe dans une autre catégorie mais s'attend à plus ou moins longue échéance que ses salles devront se "numériser" : « Tous les cinémas vont y passer. Mais on ne connaît pas encore le montant des aides mises en place par le CNC.
Le numérique, on va y venir. La 3D, ce sera la cerise sur le gâteau
 ».
J.-F.D.


« DANY BOON NE SUFFIT PAS À REMPLIR LES SALLES »

José Luis Vinhas, le directeur du Gaumont Coquelles, enregistre aussi une légère baisse de fréquentation en 2009 dans son multiplexe. Avec 469 407 spectateurs, c'est 4,29 % de moins que l'année précédente (un peu plus de 490 000 en 2008). Là encore, l'effet Ch'ti s'est fait sentir : «  Tous les cinémas du nord sont en régression. La situation a été un peu meilleure au deuxième semestre avec des sorties comme l'Age de glace 3 dès le début de l'été. » La fin d'année a réservé de belles surprises : Avatar décroche la première place du box-office coquellois alors qu'il n'était que depuis une petite quinzaine sur les écrans.
« Cette année encore, il y a de grandes similitudes entre le top 5 national et celui du multiplexe coquellois. Seul l'ordre change un peu  », observe le directeur du Gaumont. On retrouve Avatar (18 564 entrées), 2012 (17 393 entrées), Harry Potter (17 106 entrées), l'Age de glace 3 (16 121 entrées) et le Petit Nicolas (15 250 entrées). Welcome s'installe en 13e position avec 8 345 spectateurs.
« D'autres films comme Gran Torino de Clint Eastwood ou Inglorious Bastards de Quentin Tarantino ont eu une faible pénétration en province. Ils ont bien fonctionné à Paris mais n'apparaissent pas dans notre top 20. » Deuxième leçon de l'effet ch'ti, un film ne marchait pas systématiquement en 2009 s'il mettait Dany Boon à l'affiche. De l'autre côté du lit, lit qu'il partageait avec Sophie Marceau, cumule 11 549 spectateurs quand Mic-mac à tire-larigot ou Le code a changé n'ont pas cartonné au cinéma de la Cité Europe. « Tous les films de Dany Boon ne marchent pas toujours. Sa présence à l'affiche ne suffit pas à conduire automatiquement un film dans le top 20 chez nous », reconnaît José Luis Vinhas.
En revanche, le planning des sorties pour 2010 inspire une certaine quiétude au directeur du multiplexe de la Cité Europe : « Ça va être l'année des suites avec Shrek 4, Toy Story 3, Iron Man 2, Harry Potter 7, Arthur et les Minimoys 3, etc. Normalement, ces suites devraient bien mar cher. Il y aura aussi de jolies choses comme la Princesse et la grenouille ou l'Alice de Tim Burton. A titre personnel, je suis très curieux de voir Inception, le prochain film de Christopher Nolan avec Leonardo DiCaprio ».